«Medianeras» se traduit en français par «murs mitoyens». Le film de Gustavo Taretto établit un parallélisme intelligent entre l'urbanisme et le comportement humain.
Traité avec un visuel très photographique et graphique, les saisons se succèdent comme des chapitres de la vie de chacun. Certaines scènes sont vraiment subtiles, comme celle où cette femme, connaissant de nombreuses langues, donne un interminable pedigree de tout ce qui la caractérise, mais qui au bout du compte n'arrive à communiquer avec personne. Certains textes introduisant les chapitres méritent une attention particulière: ils sont pertinents, poétiques et intelligents. Bonne description, non sans un certain humour, de nos manies, de nos phobies et de nos angoisses.
«Medianeras» est une sorte de conte poétique, moderne et urbain dans lequel, comme le titre l'indique, chacun partage les mêmes murs, sans jamais se connaître... tout le monde se croise, mais personne ne se trouve... Le seul bémol est que la mise en scène souffre parfois d'être un peu trop linéaire et verbale. Ceci dit, Gustavo Taretto a indéniablement le sens de l'image et du mot. A découvrir.