Un film tout en maitrise et en finesse, qui aborde indistinctement et de façon entremêlée plusieurs sujets : la fin de vie, le monde du cinéma, la famille et les luttes sociales.
Les personnages sont touchants, justes et d'une grande finesse psychologique pour ce qui est du personnage central, Margherita, femme moderne accomplie qui mène de pair sa vie professionnelle et familiale, dans une quête permanente de perfection.
Les séquences qui se déroulent à l'hôpital, autour de la mère de Margherita, mourante, sont glaçantes de froid réalisme quotidien et le film - plutôt plombant dans l'ensemble - serait carrément insoutenable si elles n'étaient pas alternées avec les séquences de tournage du film de Margherita, beaucoup plus légères et parfois franchement comiques. Cela grâce à l'excellente performance de J. Turturo, remarquable d'auto-dérision en caricature débridée d'acteur hollywoodien.
Il ressort en définitive de tout cela une sorte sentiment de nostalgie, de fin d'une époque, qui s'impose peu à peu au spectateur, que cela passe par la question de l'enseignement du latin, celle de la fermeture des usines ou d'autres petits détails habilement glissés ça et là.