Une proposition artistique timide qui sauve le film de l'oubli

N'ayant jamais lu aucun livre de la saga originale - ne connaissant que le nom, même pas le sujet - mon avis va être purement attaché au film en lui même et tout ceci très rapidement : "Millénium : Ce qui ne me tue pas" est un énième ersatz du film à l'intrigue invraisemblable qui part d'un petit contrat de routine jusqu'au complot international faisant bien entendu intervenir les américains. Ce même film avec un héros (une héroïne ici en l'occurrence) à l'épreuve des balles, avec des méchants qui sont très vilains avec tout le monde mais nuls à chier et tout mignons avec les têtes d'affiche, du hacking proche de la magie noire, etc. Là dessus, rien de bien nouveau.
Ce qui sauve néanmoins le film de l'oubli total est son esthétique générale un peu punk rock 2000 qui rejaillit dans l'atmosphère du film et au travers de Lisbeth Salander qui a un côté torturé. Ainsi, même si tout ceci reste assez superficiel sur le plan strict de l'intrigué, je trouve quand même qu'il y a un joli travail artistique sur le lien entre l'héroïne et sa sœur, le lieu du pêché, etc. Cette thématique à fleur de peau colore un peu le film (pourtant assez gris) en lui donnant sa petite originalité.
Au final tout de même, je ne peux pas non plus dire que le film soit bien marquant, juste qu'il a fait son petit effet en mélangeant des ressorts de films d'espionnage vus et revus avec une héroïne crasseuse et "emo" qui est l'inverse des protagonistes habituels de ce genre de film.