Miracle in Cell No. 7 est un film agréable à suivre, malgré un certain manque d'originalité une fois la surprise du concept de base passée (ps: contrairement à ce que la jaquette peut laisser penser, et cela arrive souvent avec les films coréens, il ne s'agit pas ici d'une comédie légère, mais d'une comédie dramatique).
Sans spoiler l'oeuvre, voir cette bande de taulards s'émerveiller et se rassembler autour de cette petite fille toute mignonne et innocente, tels des papillons de nuit attirés par la lumière d'une ampoule, est très émouvant.
Après, de mon point de vue, le père attardé mental est un peu trop caricatural...
J'veux dire, il n'aurait pas fait tâche dans l'asile de "vol au-dessus d'un nid de coucou", il en devient même à la longue un peu saoulant. Et puis, s'il est à ce point handicapé, avec quelle femme a-t-il pu mettre en place une relation durable au point d'avoir un enfant?
Un "léger" handicap serait passé comme une lettre à la poste, mais un adulte qui se comporte comme un enfant de 5 ans, c'est un peu too much. Le niveau ultime, se rouler dans son caca, est juste après.
Enfin, bon, on lui pardonne.
Le film vous fera passer un bon moment, un dosage plutôt correct entre émotion et humour sur toute la durée, la sauce prend. Vous vous surprendrez à sourire devant la candeur de certaines scènes de vie comme si vous étiez, vous aussi, enfermé dans cette cellule depuis de trop nombreuses années et, peut-être même, à verser quelques larmes lors de certains passages du long métrage, malgré quelques clichés éculés où il ne manque qu'une chanson à la Disney.
Bref, un concept original avec lequel Takeshi Kitano pourrait faire des miracles, ce dernier aimant les histoires de Yakuzas au coeur tendre.