Après moult heures passées devant le catalogue Netflix qui ne m'inspire pas toujours des masses, je suis assez mon choix ce soit porté sur Mirage.
Abordant le thème archi vu et revu du voyage temporel, Mirage (ou Durante la Tormienta - ça sonne encore mieux) n'est pas forcément novateur dans le genre, mais saura vous surprendre tant il est intelligemment écrit.
Vera mène une vie somme toutes très normale, jusqu'à ce qu'elle découvre dans le placard de sa nouvelle maison une télévision et vieille caméra qui, une fois branchés alors qu'un orage particulièrement intense secoue la région, la connecte au jeune Nico, adolescent ayant perdu la vie 20 ans auparavant. Il avait pour habitude de se filmer avec le même matériel dans sa chambre...
Le double genre thriller fantastique est rondement mené par Oriol Paulo (dont je ne connais pas encore la filmographie à l'heure où j'écris ces lignes - j'arrangerai ça rapidement, promis) et nous propose alors non seulement un scénario bien ficelé duquel il ne vaut mieux pas décrocher ne serait-ce que 5 minutes si l'on veut garder le fil, et une ambiance particulièrement sombre (grâce, notamment, à une atmosphère orageuse et grise tout au long du film, et une musique très efficace).
Plusieurs twists ponctuent l'avancée de l'intrigue, et, même si on se surprend à deviner certaines choses, tout est fait pour nous laisser tout de même mariner un peu face à certains évènements... Arrivera ? Arrivera pas ?
Côté casting, pas grand chose à dire, j'ai trouvé Adriana Ugartie toujours juste, et l'écriture de ce personnage est ma foi très intéressante dans sa détermination à
retrouver sa fille
(que j'avais presque fini par oublier).
Les autres personnages s'en sortent également très bien.
Je suis certain qu'une profonde analyse de l'oeuvre finirait par faire trouver des incohérences temporelles, mais... pas besoin d'aller jusque là, l'histoire se vaut à elle-même et l'intelligence de l'écriture plus tout ce que j'ai pu écrire ci-dessus me suffit à affirmer que Mirage est une belle réussite !