Mission : Impossible Fallout est un film à la Marvel en ce sens qu’il n’a absolument aucun intérêt en lui-même. Film d’action efficace, aux scènes improbables, impossibles mais finalement plutôt bien léchées, cette mission s’inscrit surtout en suite directe du film précédent, annonce le suivant, et ne se donne pas la peine de rappeler l’identité et le rôle des personnages au spectateur partant du principe (à raison) que, comme Avengers 3, ils les ont déjà vus.
Et d’ailleurs, au pire, si ce n’était pas le cas, qu’est-ce que ça changerait ? Eh bien pas grand-chose. Les habitués des MI pourront connaître les différents twists dès les 5 premières minutes du film, les autres y verront un James Bond en moins classe, un Fast and Furious en moins drôle, moins famille mais plus crédible ou encore un Jason Bourne en un peu moins conspirationniste.
S’inscrire dans le cinéma Pop-corn actuel, sans finalement ne rien proposer de nouveau, est-ce que ça peut marcher en 2018 ? Eh bien finalement oui. Malgré les répétitions, les rythmes un peu cassés parfois, et les tronches des actrices féminines et de Tom Cruise au lifting aussi discret que le placement produit pour BMW, le film marche plutôt bien. On se surprends à sourire devant l’invraisemblance des scènes d’actions, mais c’est un divertissement honnête, de qualité et qui arrive à ne pas simuler les scènes d’actions en « secouant la caméra comme Michael Bay pour jouer au tremblement de terre ».
Basique, efficace, sans surprise autre que celle de revoir sa rue et son boulot dans le film, Mission Impossible fait partie de ces films à voir au cinéma pour profiter du grand écran et se rappeler qu’avant d’être pédant, le cinéma est surtout un divertissement.