L’agent Ethan Hunt a du pain sur la planche : un homme non identifié, dont le nom code est Cobalt, cherche à voler les codes nucléaires russes, afin de déclencher une nouvelle Guerre Froide entre les Etats-Unis et la Russie. L’équipe d’Ethan Hunt doit l’en empêcher. Seulement, à cause de l’explosion du Kremlin suite à une infiltration qui a mal tourné, Hunt se retrouve avec les services secrets russes aux trousses, tandis que le président américain fait retomber la faute sur la Force Mission : Impossible, qui ne peut alors compter plus que sur elle-même pour éviter une guerre nucléaire.


Pour son premier film en prises de vue réelles, Brad Bird s’attaque à la saga Mission : Impossible, et ce faisant, il confirme la tendance des différents épisodes à toujours surpasser les précédents. Ici, la présence de Brad Bird à la réalisation est sans doute pour beaucoup dans la réussite du film, le réalisateur sortant de l’écurie Pixar (chez qui il a réalisé Les Indestructibles et Ratatouille, deux des meilleurs films des studios), studios dont il a acquis la rigueur légendaire. Secondé par le génial Robert Elswit, directeur photo de Paul Thomas Anderson, Bird parvient ainsi à mettre en scène un scénario remarquablement écrit, comportant son lot de scènes cultes, notamment celles situées à Dubaï, aussi faciles à suivre que leur déroulement est complexe. Écrasant les trois épisodes précédents d'un coup, le récit est porté ici à son apogée par l'art narratif d'un réalisateur qui n'a plus à faire ses preuves. Le montage, d'une prévision chirurgicale, fait honneur, aux magouilles compliquées toutes droit sorties de la tête de scénaristes en plein éclair de génie.

Mais en plus d’un scénario ultra-solide et qui se suit plutôt aisément, le film de Brad Bird parvient à renouveler l’action dans des scènes tout aussi cultes, toujours plus époustouflantes. On aura donc droit à Tom Cruise en rappel à 500m de haut sur la tour de Dubaï, mais aussi à une infiltration particulièrement prenante au Kremlin (doublée d'une superbe musique de Giacchino), ou à une course contre la montre effrénée à Bombay. D'ailleurs, la poursuite entre Ethan Hunt et Cobalt se termine dans un garage automatisé qui semble tout droit sorti d'un film Pixar (il n'est pas sans faire penser à l'usine des portes de Monstres & Cie, ou à l'aréoport de Toy Story 2)...


Bref, pas de quoi s’ennuyer dans ce film d’action qui, en outre, nous montre qu’action peut rimer avec élégance, ce que Christopher McQuarrie nous montrera encore mieux dans le volet suivant. En tous cas, la mission de Bird est accomplie, et bien accomplie, puisqu’on lui doit peut-être le meilleur épisode de la saga (débat avec le 5). Quant à Tom Cruise, il nous confirme encore, et c’est le cas de le dire, que décidément, il est indestructible !


Tonto
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le 13 juil. 2023

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