En général, je sors emballée des Mission : impossible. Ils ont dû trouver la formule qui me convient, le dosage idoine qui remplit mes petits neurones d'euphorie. Cet opus ne déroge pas à la règle, la recette a parfaitement fonctionné. Un savant dosage de James Bond mâtiné d'Agence tout risque, avec de l'action à revendre, des cascades pas uniquement cantonnées à des poursuites en bagnole - ça, ça me pompe sévèrement - un peu de glamour mais discret, un zeste de roublardise et plein d'invraisemblance en tartine épaisse. Le bon vieux film pop corn des familles, avec ce sacré Tom Cruise qu'on aime retrouver dans le même temps que toutes ses apparitions dans la vraie vie donnent envie de s'ouvrir les veines. Mais la cohérence n'est pas exigée en matière de divertissement, que je sache. Voilà donc le 5ème volet des aventures de cette agence hors norme qui se joue des apparences; mais cette fois, elle est dans la mouise, parce que dans le collimateur de la CIA, et ça, on sait depuis Allende que c'est pas bon pour la santé. Le scénario est suffisamment finaud pour dire du mal de la CIA sans remettre en cause les services secrets américains, rien que ça, ça vaut le visionnage. Et après, ça galope dans tous les sens, d'où un haut degré de satisfaction neuronal. Mention spéciale pour la fille du film (eh oui, une fois de plus, elle est toute seule), qui a le bon goût de ne pas présenter de retouches plastiques trop visibles (hint, hint), de galoper dans tous les sens avec une classe invraisemblable et de ne pas avoir 14 ans comme certaines autres. Un vrai triomphe du féminisme, en somme. Quand il faut se contenter de peu, j'entends, mais l'époque est aux vaches maigres en la matière, alors alléluia.