Ou comment apprivoiser un monstre
Amelia est douce et son fils est insupportable, de terreurs nocturne en colères, le gamin est épuisant et de plus avec un comportement asocial qui n’arrange rien. La mère est exténuée et la particularité du film est de nous faire vivre sa descente aux enfers avec authenticité et dans une ambiance particulière. On navigue entre rêve et réalité, Amelia semble sombrer dans la dépression voir la folie, elle perd peu à peu ses repères, Babadook gagne du terrain et la terreur s’installe. Le monstre se pointe dans les moments de faiblesse d’Amelia et veut prendre le contrôle afin de la conduire au point de non-retour, un démon qui ressemble à notre malheur et qu’il va falloir combattre.
Essie Davis est Amelia, elle tient le rôle à bras-le-corps, parfois si tendre et puis soudain si méchante, un très bon rôle.
La toute fin du film est surprenante et donne toute sa dimension à l’histoire qui vient de nous être contée.
Un scénario puissant et parfaitement réalisé. Une réussite dans cette catégorie. On pense à Polanski dans Répulsion ou Le Locataire avec un regard féminin qui fait la différence. Jennifer Kent maîtrise parfaitement son sujet et prouve déjà tout son talent avec ce premier long-métrage.