Voilà le hasard qui me fait rentrer dans la salle de projection de Daniel Blake.
Le hasard, ce que le monstre administratif englouti dans son ventre glouton et hiérarchiquement informe, empêchant la mobilité vital de l'enfant monde qui réclame sa place de droit.
Du cinéma social ? Certainement ou peut être, sans style esthétique particulier où la caméra ne mérite pas une Ola stadium. Mais le sujet est là, et ce sujet c'est nous contre le reste des secrétaires qui ne dépassent jamais la marge. Car la marge c'est ce qui empêche le déblocage d'une problème sécurisé que l'administration verrouille pour le Mont IDa, comme ça, par habitude antique.
Danny Dan Blake le résistant, celui qui a dit non et a prit les armes des Streets fighter pour gicler face aux murs des lamentations, son nom en lettre d'or.
En une phrase toute la problématique est fondée : l'administration nous empêche t-elle de manger ? Alors cinéma social, oui, mais si une mère meurt de faim, et décide par un geste instinctif d'ouvrir une boite de cassoulet dans les rayons de la banque alimentaire sous les yeux de sa fille, le problème a lâché les chiens.
Alors l'administration peut-elle être réformée ? L'état lui-même peut-il être réformé ? Si l'administration est le miroir et la médiation entre le citoyen et l'Etat quels sont les fondements de notre société qui font aboutir à ce genre de scène insupportable ?
Daniel Blake a battu et combattu l'Etat, en mourant avant qu'on choisisse pour lui s'il aurait un droit à vivre.
Le bio reprend ses droits et l'administration parraine. Alors pour les vivants la question reste, quelle est le numéro de votre sécurité sociale ?