Les craintes étaient assez grande, sans compter que le studio avait pratiquement laissé tomber Gru pour se concentrer sur sa pompe à fric : les minions.
Pourtant Gru revient, et oh surprise, les scénaristes lui redonnent un peu de ce qui m’avait plu dans le premier. Gru repense donc à ses envies de méchanceté par l’intermédiaire d’un jumeau. Néanmoins le papa méchant ne peut pas coller avec les gamines, qui sont du coup relayées au rang de faire-valoir pour la nouvelle maman (personnage auquel je n’accroche pas du tout). On a donc plusieurs histoires en une : Gru qui se la joue jumeau contraire, les filles (toujours autant choupinous) et, bien évidemment, les minions. Si cette fois on les détache carrément de l’intrigue principal, ils ne sont pas pour autant déconnectés de Gru. Quoi qu’on en pense (et malgré une publicité horripilante de minions) ils restent très drôle dans leurs apparitions. J’ai été aussi ravie de sourire aux escapades de Gru, lui qui se ramollissait dans le deuxième film. La part belle vient encore une fois du bon dosage du méchant ; cette fois-ci encore ringardisé avec son approche très eighties (qui a le vent en poupe dans tous les genres ces temps-ci) Balthazar emplit chaque scène d’un humour assumé et bienvenue.
Moi, moche et méchant reste tout de même très standardisé et calibré, l’inventivité se fait parfois sentir mais on sent la faiblesse, tout de même, de se reposer sur une recette. La trame de fond reste accessible au jeune public, au détriment toujours de nous autres les plus grands.