Remake d'une petite comédie américaine signé par le méconnu Greg Glienna passée inaperçue en 1992, Mon beau-père et moi en reprend la même trame tout y ajoutant deux nouveaux éléments : d'abord des gags potaches bien ricains, et ensuite un casting de choc. Car pour que son remake ne fasse pas les mêmes erreurs que la petite production de Glienna, le réalisateur de Ace Ventura et Menteur Menteur Jay Roach s'est entouré de l'un des comiques en règle les plus appréciés de ses compatriotes, le déjanté Ben Stiller, et l'immense Robert De Niro qui s'est bien reconverti dans la comédie depuis Mafia Blues...
Délaissant ses rôles de mafieux au grand cœur pour interpréter ceux de bougons effrayants, il incarne ici Jack Byrnes, un père de famille intransigeant, ex-militaire à la retraite, qui compte bien que sa fille n'épouse pas un moins que rien lubrique et sans affinité avec sa petite famille. Et ce bon à rien risque fort d'être Greg Furniker, simple infirmier au nom de famille pouvant prêter à confusion, incorrigible gaffeur quand il s'agit de se faire bien voir face à son tyrannique beau-père qui a toujours le dernier mot, qui a toujours un œil sur ses moindres faits et gestes et des méthodes plutôt extrêmes quand il s'agit de tout connaitre sur son futur gendre !
Vous l'aurez compris, Mon beau-père et moi s'adresse à un public facile d'accès avec une histoire sympathique déjà plus ou moins abordée dans le passé, avec Le Père de la Mariée 1 & 2 notamment, des dialogues et des gags lourdingues comme les inévitables quiproquos ou séries de catastrophes extravagantes (la scène de repas à table pour ne citer qu'elle). On soulignera donc surtout la complicité entre le toujours aussi victimisé Ben Stiller et l'excellent Robert De Niro, ici parfait en tyran le sourire constamment absent des lèvres. Ainsi, sans être foncièrement mémorable, ce remake reste en soi tout à fait plaisant.