Après le majestueux "Polisse", il faut avouer que l'on attendait (beaucoup de) la talentueuse Maïwen (au tournant) : "étoile filante [filée] du cinéma" au "carburant imaginatif" consommé, ou à l'inverse "poétesse [insatiable] du 7ème art" définitivement installée ? Au demeurant, il semblerait que son nouveau long-métrage donne force et vigueur à la seconde option.
Certes, il serait encore un peu tôt/imprudent pour/de la [con]sacrer "valeur sûre" du cinéma français (de qualité) ; cependant, force est de constater que ce nouveau "rendu" impose le respect !
A la manière "féline" d'une réalisation "à la" Sofia Coppola, Maïwen réussit ici une mise en scène toute faite de velours ... pour un sujet pourtant ô combien brûlant. Epaulée en cela par un mélange d'acteurs pour certains chevronnés, pour d'autres "nouveaux arrivés", on suit cet infernal maelstrom sentimental intensément, à la cadence des sempiternels soubresauts émotionnels de ces deux amants.
Quand l'abandon (de soi) laisse place à la rédemption (soit sous forme de reconstruction ; voire de pardon), que la raison l'emporte sur la passion, on parle alors de renaissance ; sauf à replonger dans cette dévorante mais vaine passion.
Moins tapageur (visuellement) et plus profond (scénaristiquement) que "Love", "Mon Roi" révise les codes du drame passionnel, avec plus d'authenticité et sans parti pris.