Une série de gags qui va piocher dans toutes les formes d’humour, allant de l’humour noir au grotesque en passant par l’ironie. Bien sûr, loin de donner un sens à la vie, le film va nous dresser un portrait de notre société qui, 35 ans plus tard, est toujours d’actualité. Tout le monde en prend plus ou moins pour sa paye, dans des sketchs pas toujours hilarants (avec une telle variété de forme d’humour, ça va surtout dépendre de notre réceptivité) mais qui tapent toujours aussi juste. Et mine de rien, le film en révèle au final beaucoup sur le sens de la vie, ou du moins celui que chacun va lui donner selon ses croyances et convictions. Ce qui fait l’efficacité de ce film, c’est que chacun peut se sentir visé à un moment donné ou un autre, et que ça sera à chaque fois bien dosé. Il serait impossible de revenir sur chacun des sketchs, tant ils regorgent de pastiche et de satire de notre société, allant même jusqu’à se moquer d’eux-mêmes. Certains se révéleront même étonnamment poétiques.
Les Monty Python seront excellents dans chacun des rôles et des sketchs qu’ils mettent en scène, tout comme les seconds rôles. Je ne m’attendais pas à trouver autant de chansons dans le film, ni qu’elles fonctionnent aussi bien. Les sketchs se succéderont de façon plutôt fluide, que ce soit dans le montage (qui n’hésite pas à se moquer du film lui-même), ou bien dans les décors. La mise en scène sera toujours au poil, sans forcément chercher dans le grandiloquant, mais plutôt dans une forme très théâtrale, voire même parfois un peu comédie musicale. Chaque scénette aura donc une patte visuelle propre, même si certaines plus proches des unes que des autres, et pourtant le tout formera un ensemble cohérent.
Le Sens de la vie est donc une comédie satirique efficace, dans le sens où elle n’épargne personne (même si elle vise un public bien particulier) et réussit en même à temps à transmettre un message intéressant sur notre société.