1h30 ça peut paraître aussi long que 3 ans parfois.

Je crois que je ne vais pas être très copain avec Duncan Jones.

Je n'avais déjà pas beaucoup aimé Source Code mais y avait une rumeur qui courait comme quoi Moon était un excellent film de SF.
Comme quoi les rumeurs, il ne faut vraiment pas les écouter.

On retrouve dans Moon, tous les défauts de Source Code.
Ils sont moins prononcés mais ils sont déjà là : Quand on voit ce film, on a déjà l'impression de l'avoir vu au moins une dizaine de fois.
Alors comme je l'ai dit pour Source Code, ça ne serait pas vraiment gênant s'il y avait un traitement original, quelque chose qui le démarque de la masse mais malheureusement ce n'est pas plus le cas dans ce film.
Pas d'ambiance, un suspens quasi inexistant (il faut dire qu'il répond aux questions à la place du spectateur) et certaines facilités qui font sortir un peu trop souvent de l'histoire
Le rôle de Gerty par exemple.
Ok, il est programmé pour les protèger mais enfin bon, il est aussi censé travailler pour la société (ce qu'il fait au début d'ailleurs sans trop se poser de questions)
Si il n'y a plus personne pour les empêcher de faire ce qu'ils veulent il ne faut pas 'étonner qu'on ne se passionne pas plus que ça pour l'intrigue où le truc le plus palpitant sera de se demander si il y a oui ou non une cachette secrète.

Alors j'entends déjà dire que le sujet ce n'est pas ça , que c'est l'interaction de ses 2 clones, fruit du même homme, avec les mêmes souvenirs et qui n'aurait jamais du se rencontrer.
Là aussi, j'aurais pu mettre un gros spoiler , car un des trucs amusants auraient pu être de se demander qui est le vrai du faux etc, etc mais cherchez pas , on vous dira tout au bout de 10 minutes.
En somme même cette idée n'est qu'effleurée, leurs relations, leurs sentiments sont abordés mais jamais vraiment poussés, tout reste à la surface jusqu'à cette fin bouclée en forme de happy end expéditif.

Reste Sam Rockwell. Tout le film repose sur lui et même si sa prestation reste excellente, elle ne suffira pas.

Désolé Duncan, comme je le dis souvent, on ne peut pas plaire à tout le monde.