Moon par AlexLoos

Présenté (entre autres) au NIFFF et à Sitges, Moon présente Sam Bell, astronaute envoyé pour 3 ans sur la Lune afin de récupérer de l'Hélium 3, seul source contre la crise d'énergie sur Terre. Il arrive à la fin de sa mission, lorsque, après avoir eu une hallucination, il a un accident.
Pour son premier long métrage, Duncan Jones, fils de David Bowie, réalise un film de science fictions comme on n'en a pas l'habitude d'en voir. Loin des batailles dans l'espace, des robots géants et des spaces operas, ici, l'action se passe en huit-clos.
Bénéficiant d'un style épuré et rétro, Jones nous offre de sublimes scènes avec un rythme posé en abordant des thèmes encore d'actualité tel que la solitude ou les relations à longue distance.
Laissant la place aux maquettes et décors à la main, on assiste à certaines scènes somptueuses d'autant plus appréciables à l'ère du tout numérique.
Sam Rockwell qui incarne Sam Bell, presque seul acteur du film, est époustouflant de justesse tant son jeu est incroyable. Il incarne tour à tour un homme rongé par la solitude ou un homme énigmatique et parfois violent. Il porte à lui-seul le film sur les épaules.
Les connaisseurs apprécieront la musique du maître Clint Mansell, certes minimaliste mais qui nous offre un véritable spectacle sur la bêtise humaine. Il ne nous faut que peu de temps pour comprendre que le monsieur est un fan de « 2001, l'odyssée de l'espace » (Kubrick), GERTY, en est l'exemple même.
Duncan Jones a su s'entourer des bonnes personnes pour réaliser son film mais fait également un travail avec un talent indéniable. On n'espère qu'une seule chose, qu'il continue dans sa lancée.