Le monde fantastique de Wes
Premières minutes du film : présentation des différentes pièces de la maison des Bishop sous forme de tableaux à l’aide de plans-séquences. Pas de doute, vous êtes bien dans un film de Wes Anderson.
Le scénario souffre de légères longueurs par moments. Par ailleurs, les jeunes acteurs sont d’une insolente justesse. Bill Murray est toujours aussi…magique ! Cet acteur est génial.
On sent, à travers ce film (il y en a certainement d’autres dans sa filmographie), l’impact qu’a eu la Nouvelle Vague sur le cinéma d’Anderson, particulièrement l’impact godardien. Il ne sait pas quoi faire alors il refait des scènes déjà existantes. Qu’est-ce qu’il peut faire d’autre à l’époque post-moderne si ce n’est la réutilisation d’un matériel cinématographique déjà existant? Wes Anderson se répète encore et encore si bien que son cinéma commence à s’essouffler. Il s’essouffle ou il reprend son souffle ?
« Si les personnages principaux de ses films précédents (La famille Tenebaum, La vie aquatique, A bord du Darjeeling limited) étaient des adultes avec un esprit d’enfant, dans Moonrise Kingdom, c’est tout le contraire. »
Alors dans ce cas-là, Wes Anderson semble reprendre son souffle et il fait d’une belle manière.