Comment dire... En effet la bande annonce (que je n'avais pas vu fort heureusement, et qui annonce un gros film d'angoisse) n'a rien à voir avec le film. Aronofsky a le syndrome Malick : un réalisateur brillant qui film après film veut aller à la forme la plus épurée de ses obsessions, en oubliant que tout ça est normalement porté par une narration.
Mother est un film ultra-métaphorique aux interprétations nombreuses, beaucoup trop nombreuses, au point qu'on saisit mal le propos premier. Ça commence comme une pièce de théâtre, on reste en huit-clos tout du long, et le tout prend de plus en plus la forme du rêve cauchemardesque avec un personnage impuissant et un décor immatériel.
On retrouve le coeur d'Aronofsky (le pourrissement du corps, la vie, les cycles) mais tout cela est construit sur des fondations tellement peu palpables qu'on est vite perdu. Pas que l'histoire ne se suive pas, mais elle prend une forme tellement onirique qu'on ne sait plus trop quoi en penser.

divide
5
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le 23 sept. 2017

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