En quête de mémoire
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Mr. Holmes pose un regard rarement utilisé au cinéma sur la vieillesse des héros. Que deviendraient-ils alors, passé leur prime jeunesse ? Le cas est encore plus fort pour Sherlock Holmes, qui tire sa puissance de l’intellect, celui-ci sérieusement diminué à 93 ans et un début de sénilité. Au delà de la vieillesse, le film parle également de la distance entre un homme et son image, Sherlock Holmes ayant dû composer avec l’image publique que lui a crée Watson.
Cependant, est-ce que ce postulat de départ méritait un long-métrage ? Force est de constater que plus le film avance plus l’intérêt pour son sujet s’étiole. Malgré le mélange d’intrigues et de temporalité, une caractéristiques typique de l’univers Holmes, le rythme reste celui du vieil âge et reste souvent trop en retenue. Bill Condon signe un film beau mais très académique, trop propre sur lui. Il respecte à la lettre l’univers de Sherlock Holmes, soigne ses reconstitutions historiques, mais ne fait jamais vraiment décoller le film.
Mr. Holmes est un film mélancolique, crépusculaire, qui doit beaucoup au charme émouvant d'Ian McKellen, mais qui ne se révèlera jamais captivant.
Créée
le 26 juil. 2020
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