Poésie, toi, Poésie. Tu es partout. Là où nous te voulons, là où tu n'es pas sensée être présente, devant moi et devant nous.
Poésie, Poésie. Tu es là, au devant de l'Homme, de ton immensité tu écrases et enveloppes l'Homme. Tu es la montagne, et l'Homme, c'est Paul. Ou bien Michel. Peut-être surtout Michel.
Poésie, Poésie. Tu es là, bien là contre nos corps meurtris, pas suffisamment libres. C'est toi que nous voyons, du haut d'un barrage antique, dans une vallée aussi vaste que l'indifférence humaine.
Poésie, Poésie, toi tu es peut-être la seule chose qui nous reste tout du long de notre vie, à chaque instant.
Poésie, Poésie, il nous arrive de passer par ton intermédiaire, bien souvent, pour nous délivrer de nos proches, du monde.
En un sens, Poésie, Poésie, tu es là du début à la fin, de la naissance à la mort, peut-être même après.