curieux, je me suis dit "bon, le film d'ouverture du festival de l'étrange, ça doit être un minimum décent quand même", alors j'y suis allé... Et puis non. Nekrotronic est un film qu'on a du mal à imaginer, et pour cause, c'est un pot pourrit absolument indigeste. Nous somme face au remake d'un court métrage de 5 minutes, DaemonRunner, réalisé par le même auteur.


tout d'abord, un postulat de départ simple: l'éternelle guerre entre le bien et le mal. Les démons c'est le mal et les nécromanciens c'est le bien. Petit twist: on est en 2019 alors les démons ils utilisent internet et passent par nos smartphones pour faire le mal. Cela dit les nécromanciens ne sont pas des informaticiens, au contraire ils seraient plutôt illectronique [oui ce mot existe]. Mais peu importe.
Les démons ont lancé une application pour chasser des fantômes façon pokémon go grâce à laquelle les humains peuvent les aider à capturer des âmes et repérer des nécromanciens. Pour tout vous dire - sauf la fin parce que nous la connaissons tous- la patronne des démons (monica bellucci), elle veut se servir du réseau pour devenir la plus puissante du monde + devenir immortelle, et notre héros - un homme blanc "élu" sauveur du monde - va devoir apprendre qu'il est nécromancien, maîtriser les pouvoirs dont il a hérité, et arrêter ce plan démoniaque. La base.


jusqu'à ce stade ma critique est plutôt factuelle: une absence d'originalité dans le scénario camouflé par un peu de folklore informatique, mais bon. Et si c'était divertissant à défaut d'être touchant? Eh bien non. Le film peine à nous présenter un monde original, et tout semble trop familier: les démons ressemblent à des aliens, les nécromanciens sont des magiciens avec une tenue sortie du remake de Tron dans leur penderie et des armes sortie de Men In Black, ils se connectent à internet comme Néo se plonge dans la matrice, la population est trop occupé à jouer sur son smartphone pour se rendre compte de quoi que ce soit. Et tout ça avec une esthétique plutôt néon bleu/rouge, si vous voyez ce que je veux dire.


pour ce qui est des dialogues et de l'humour (parce que oui, humour il y a) on ne peut parler que d'évidence, tout est attendu et rien ne surprend. Parce que peut-être, je dis bien peut-être, ce film n'est qu'un géant pléonasme coûtant quelques millions d'euros. Fun quoi.
et puis j'aimerais récompenser la bravoure du graphiste qui nous a pondu cette affiche-fantôme (ce n'est pas le moment de critiquer les boîtes de prod qui traite les affiches de film comme des recettes picard mais bon, autant finir sur du surgelé).

oeLeo
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le 12 sept. 2019

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