Niki Larson par Incertitudes

Je pense qu'on tient là le plus mauvais film de la carrière de Jackie Chan. Et de loin. Ce sera même un record difficile à battre. Et dans la liste des pires films que j'ai vus de ma vie, sans être dans le haut du panier, il est assez bien placé.

Qu'il y ait deux Nicky Larson, c'est évident. L'un est sérieux, c'est même un redoutable détective, un excellent tireur. Et l'autre est amateur de femmes. Jackie Chan en fait un bouffon de bout en bout. Grimaçant comme ce n'est pas permis. A côté, des pointures du genre comme Courtemanche, Michel Leeb, Mister Bean ou les frères Taloche sont battus à plate couture. Grotesque de bout en bout, obsédé par son manque de nourriture, non seulement il ridiculise Nicky Larson mais aussi en passant le jeu vidéo Street Fighter. Je sais bien que c'est un artiste martial mais je ne me souvenais pas que Larson en était un.

Il n'est pas le seul à couler. Gary Daniels est ridicule. Là où un combat contre Jackie aurait pu être d'anthologie vu le talent des deux combattants, il est à l'image de Niki Larson : une comédie d'action pour des spectateurs ayant cinq ans d'âge mental.

Ponctué de numéros de danse pathétiques, de déguisements ineptes, de "Nicky Larson, Nicky Larson" (scandés pour souligner "les exploits" du "héros") tapant rapidement sur les nerfs, je félicite chaudement Philippe Lacheau de ne pas avoir emprunté cette voie-là pour sa propre adaptation de City Hunter.

Une sacrée casserole pour Jackie. Un navet même pas sympathique contrairement au restant de sa filmographie loin d'être parfaite mais dont la maladresse et les prouesses physiques la rendent un peu plus buvable.