Ce n'est pas la corde nostalgie qui m'a sensibilisé à aller voir ce reboot. Je n'ai jamais été fan des Tortues Ninja, je suis surtout ignare sur cet univers. Si ce n'est la série animée des chevaliers d'écaille . De ma génération, j'ai croisé leur route en passant tout de même à côté dans l'ensemble.
Ce n'est pas non plus sa bande-annonce qui m'a poussé à vite découvrir ces nouvelles aventures des quatre frangins friands de pizza.
Mais que diable attendais-je de "Ninja Turtles" ?
L'expectative de ce film se cachait peut-être dans son kitsch potentiel. Un humour potache capable d'égayer par vannes à outrance. Bref, un ridicule qui ne tue pas mais rend plus fort. La première partie du film est effectivement débile à souhait. Très vite la dérision montre ses limites. Le manque extrême de contenu original dans le scénario est en fin compte plutôt affligeant.
Tout est incroyablement cliché. Basé sur une forme de récit stéréotypée à fond. Je ne sais pas ce qu'il en est dans les œuvres originales des "Tortues Ninja", mais l'image du personnage d'April O'Neil est d'une ineptie totale. Usuelle journaliste héritière en quête de justice envers et contre tous. C'est déjà vu mille fois cette façon de faire sortir de l'ombre des héros.
Après ce n'est plus qu'une cascade de scènes d'actions plus superficiels les unes que les autres. Une vivacité visuelle éreintante et ce dès le début. Le générique est déjà fatiguant, l'entrée en scène caméra (mouvementée) à l'épaule est carrément troublant.
"Ninja Turtles" frise par moments le Kawabunga mais reste surtout un film très mécanique, façon Tansformers. Une aventure d'une grande vacuité et à l'action exténuante.