Lost Highway
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Mon premier film de cette cuvée 2017 avec « Nocturnal Animals ». Ce film me tentait bien et je fus sacrément énervé de voir à quel point il était difficile de trouver un cinéma qui diffusait ce film à des horaires accessibles. La prochaine connerie de Dany Boon va rester six mois, mais les films un minima intelligent on le diffuse même pas. Lamentable. Revenons à nos moutons, voici le synopsis de « Nocturnal Animals » :
« Susan Morrow, une galeriste d’art de Los Angeles, s’ennuie dans l’opulence de son existence, délaissée par son riche mari Hutton. Alors que ce dernier s’absente, encore une fois, en voyage d’affaires, Susan reçoit un colis inattendu : un manuscrit signé de son ex-mari Edward Sheffield dont elle est sans nouvelles depuis des années. Une note l’accompagne, enjoignant la jeune femme à le lire puis à le contacter lors de son passage en ville. Seule dans sa maison vide, elle entame la lecture de l’oeuvre qui lui est dédicacée. »
Ce film est efficace dans sa construction. En effet, l’alternance de récits distincts n’est pas forcément la manière de raconter un récit la plus populaire. Ici, ça n’entrave en rien la compréhension du récit et on a l’impression d’avoir un récit lynchien mais plus accessible que les « Lost Highway » ou autre. Amy Adams et Jake Gyllenhall incarnent parfaitement leur rôle, Amy Adams est parfaite dans ce rôle de femme conditionnée et fermée. La scène qui me marque profondément est celle de l’enlèvement dans l’histoire fictive qui nous torture psychologiquement dans ce jeu du chat et de la souris. J’en étais scotché à mon siège. Et puis, il y’a cette ambiance lourde avec cette noirceur, le tout agrémenté par le visage constamment fermé d’Amy Adams.Tous ces éléments ont fait que j’ai passé un bon moment avec l’œuvre de Tom Ford.
Cependant, l’alternance des récits n’a marché qu’à moitié puisque ce genre de récit ne marche que si on est autant intéressé par les deux récits (le meilleur exemple restera « Le Parrain 2 »). Or ici, on a plus envie de savoir l’histoire du livre que l’histoire de Susan Morrow. De plus, Tom Ford a laissé beaucoup trop d’indices dans ce récit et nous a tout donné sur un plateau. L’exemple le plus frappant restera le tableau « Revenge » dans la galerie d’art qui te balance en pleine tronche ce que tu vas voir dans la fin du film. Un réel manque de subtilité donc et qui a pour défaut de nous faire avaler toutes les thématiques et les messages qui veulent être transmis par Tom Ford. On sert tellement tout sur un plateau que le spectateur ne peut même pas avoir sa liberté d’interprétation.
Pour conclure, un manque de subtilité flagrant est le défaut majeur de cette œuvre de Tom Ford. Cependant, les acteurs, l’intrigue et cette ambiance noire très pesante m’ont fait passer un très bon moment.
Créée
le 22 janv. 2017
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