Noé m'a fait penser à Exodus, film biblique qui ne s'assume pas biblique ; dans Exodus on rationnalisait Dieu en montrant que Momoïse s'était cogné la tête avant de lui parler donc ça faisait planer le doute, mais à la fin la mer rouge se coupe en deux quand même. Ici Yavhé, ou Dieu, ou l'Éternel, le Seigneur voire Allah devient modestement le Créateur, nom générique, même si les personnages bibliques eux gardent leur petit nom.
Étrange.
Il y a des libertés prises avec le récit ; le roi des méchants est un descendant de Caïn, Noé est un fanatique qui veut tuer tout le monde, même sa famille, même... ... Jennifer Connelly ! Et les anges déchus, au lieu d'être des connards bouffis d'orgueil, ont été punis d'avoir voulu aider les humains (à la fin ils sont réhabilités d'avoir aidé... les humains... ok). Leur punition, terrible ! fut de devenir des Transformers pré-historiques.
Dans ce mélange des genres entre une histoire biblique mais en fait non mais quand même oui mais faut pas le dire, le Seigneur des Anneaux en grotesque, et des idées originales mais pas forcément pertinentes, se dégage un film sympathique et raté, sincère et boursouflé, incohérent et contradictoire, avec des symboles lourds et grossiers.
Une curiosité.