Noé
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Noé

Film de Darren Aronofsky (2014)

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Hier soir, décidé à aller voir le dernier Aronofsky avec Russel Crowe, je m'aventurais dans la salle obscure et sombre. Je ne sais pas vraiment à quoi j'aurais du m'attendre en choisissant d'aller voir cette nième adaptation du récit biblique éculé.


En gros, un mec un peu bourru (joué par Russel Crowe), après avoir eux des hallucinations, décide de construire un grand bateau, appelé "arche" dans le film, mais appelé "container maritime antique en bois" par tout être humain ordinaire. Une construction pharaonique (bien que ça ne se passe pas vraiment au temps de l'Égypte ancienne, il n’y avait pas de pyramides) pour laquelle Noé (et non pas Néo, c'était pas Matrix non plus) embauche des hommes cailloux pour la fabriquer. Grosso modo, un homme caillou, c'est un genre de tas de gravas avec 5 bras deux trous pour faire les yeux et une balafre verticale ou horizontale pour la bouche. À l'intérieur y'a un genre d'éclairage divin qui donne un look psycho fort nul. Contrairement à ce qu'on peut croire, ce n'est pas Noé qui construit la pirogue moche géante, mais bien les hommes cailloux, qui iront jusqu'à se sacrifier pour sauver "la création" (nr. faut voir la création, mdr.)


Donc Noé, dans cette grande poubelle en troncs d'arbres recouverte de bitume (bitume récolté sur des arbres, les arbres à pétrole donc, c'est très connu) va t'y pas qu'il va y ranger 2 spécimens de chaque espèce (mais pas les poissons ni les girafes, j'en ai pas vu). Endormissant tout les zanimaux avec un genre de fumé psychotique pendant 9 mois (ce qui est très pratique, car un animal qui dort aussi longtemps ne se nourrit pas et ne fait pas caca).


Arrive le méchant roi (fils de Caïn, lisez le bouquin si vous ne connaissez pas) qui décide de s'emparer de l'arche avec son armé de mangeur de viande, tentative loupée puisque la méchante armé finira noyée, le méchant roi poignardé vers la fin du film par le 2ème fils de Noé (oups...spoiler, pas prévenu, désolé).


Parlons famille, Noé en grand patriarche décide de tout pour sa famille, sa femme (pardon sa partenaire de reproduction) n'a d'autre ambition que de le servir (si si, elle le dit à la fin du film) et ses trois garçons d'autre rêve que de trouver une compagne comme on chasserait du gibier. C'est d'ailleurs l'une des causes de fâcherie entre son deuxième fils et Noé, se dernier préférant sauver son rejeton tout en laissant piétiner la donzelle que fistounet avait trouver dans une fosse à cadavres, pensant la ramener sur l'arche. (Je ne rentre pas dans les détails, vous comprendrez...)


Sinon Ema Watson était très bien, un peu cruche, fini le côté femme rebelle d'Harry Potter, elle chiale comme une baleine tout le temps, mais bon, elle a bien raison et on lui pardonnera, c'est vrai que ce film était très mauvais.


Bref, un film long (abominablement long, 9 mois en temps réel) totalement rétrograde ou la femme est traité comme un objet ne servant que la reproduction de l'espèce humaine. Un film ou bien évidement il faut faire une grosse abstraction des connaissances scientifiques que l'on pourrait accidentellement avoir et qui nous empêcheraient de nous abreuver comme des moutons à cette prose religio-soulante. Ainsi les problèmes d'architecture, de conception technique de l'arche ne sont pas abordés (comme chez Peugeot) les problèmes médicaux simples comme la dégénérescence du génome lié à une trop faible diversité non plus (la consanguinité quoi) et la non-présence des licornes qui a fini d'achever ma déception.


Bref, Noé, si t'es catho pratiquant et misogyne, ça peut être marrant, sinon, c'était vraiment nul.

PhilSchutz
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le 11 janv. 2016

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Phil Schutz

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