Richard Gere n'est pas aussi mauvais qu'on veut nous le faire croire. Il n'est p'tet pas aussi marquant qu'un Nicholson ou qu'un DeNiro, n'empêche qu'il fait bien son travail, consciencieux qu'il est. Et ces derniers temps, il enchaîne des projets qui m'intéressent.
L'intrigue ici est plutôt intéressante. Le problème c'est qu'elle est mal structurée et que les auteurs perdent trop de temps avant de lancer le vrai récit. De même ils ne tirent pas assez profits de cette relation si particulière entre les deux hommes. Ils parviennent tout de même à mettre en place quelques situations bien trouvées permettant d'exploiter le personnage en perpétuelle détresse (ou stress). Et puis dans l'ensemble ça reste toujours intéressant. Du coup on ne s'ennuie pas.
Le réalisateur sauve pas mal de choses, il faut bien l'avouer. Le récit aurait en effet pu s'embourber assez facilement dans cette histoire un peu alambiquée, mais il s'en sort parce qu'il s'intéresse à ses personnages, surtout à celui de Norman qu'il prend plaisir à mettre en scène dans chacun de ses moments de solitude. C'en devient touchant sans pour autant tomber dans le mélodrame (le personnage garde toute sa dignité). La photographie est plaisante. L'on trouve également quelques idées scéniques intéressantes (puisque notre héros est plus souvent au téléphone qu'en face de ses 'amis'). Et puis Gere joue plutôt bien.
Bref, c'était plaisant mais j'aurais voulu que ça aille plus loin.