Même pas le passage du pont en accéléré, quoi !
Je vais rejoindre le club des honteux qui avouent en marmonnant : je n'ai pas su apprécier ce film culte, pardon.
Des films anciens, en noir et blanc, muets : j'aime me laisser porter par leur tour plus habile, plus réfléchi, plus ingénieux que ceux d'aujourd'hui qui ont recours aux formules magiques certes efficaces mais auxquelles on a fini par s'habituer. Nosferatu en la matière est fascinant ; la musique, surtout, entretient terriblement l'excitation terrifiée qu'on attend d'un film d'horreur.
Pourquoi je ne l'ai pas aimé alors ? Simple déception, je crois. On me l'avait bâti depuis des années comme un ficheur de chocottes pas possible ! même pour moi qui ai la capacité émotionnelle d'un Napolitain ! (pas les gens de Naples, les gâteaux) Je ne dirai pas que je n'ai pas eu peur, parce que c'est faux. Je dirai que j'ai eu peur parce que l'on m'avait assuré que ça faisait peur : j'entendais la musique stressante et je pensais très fort "c'est là ! c'est maintenant ! ça va arriver !" en retenant mon souffle...
Que dalle, il est juste en train de prendre son cheval pour partir en voyage ! Bon, j'exagère sans doute. Je sais bien qu'en des dispositions moins expectatives, je me serais recroquevillée comme une victime en écarquillant grand mes yeux apeurés, à bien des moments du film. Mais à chacun de ces moments, je modérais spontanément mon ressenti en me rappelant que non, c'est censé être VRAIMENT terrible et là ce n'est que plutôt terrible alors ce n'est pas encore là que tu dois avoir peur kiki.
Bref 1h30 pas mal mais un peu décevante.
(pardon, comme vous je pense que vous venez de lire un billet très mal organisé et rédigé)