Nosferatu le vampire par Alligator
Cela faisait tellement longtemps que j'avais vu ce film que j'en confondais certains fragments de souvenirs avec ceux du Nosferatu d'Herzog, si bien qu'il était plus que temps de faire le ménage dans ma mémoire.
De plus, depuis que j'ai découvert L'aurore, j'ai pour Murnau les yeux de Chimène. J'avais envie de tomber amoureux de ce Nosferatu. J'ai pris un vent. J'ai été un peu déçu.
Pauvre de moi, je redécouvre ce Nosferatu bien trop tard. Après avoir vu un certain nombre de versions de Dracula, celle-ci me parait sans un élément particulier auquel je pourrais me raccrocher.
Oh j'aime bien l'atmosphère, le découpage, certaines séquences, comme l'entrée du bateau dans le port, certains plans sur Max Schreck magnifiquement maquillé, avec l'exubérance idéale qui fait toute la monstruosité du personnage, à la fois effrayant et fascinant.
Mais au delà de cette forme astucieuse, inquiétante, je ne suis jamais vraiment happé par l'histoire, ni même enthousiasmé par ses personnages, ni antipathiques, ni sympathiques. Je ne sais si ce sont les acteurs Gustav von Wangenheim et Greta Schröder qui peinent à donner de la substance. Toujours est-il qu'ils ne m'intéressent pas. Je les regarde sans les voir.
Je sais bien qu'il s'agit là d'un classique, que le film s'inscrit dans une Histoire artistique, d'une époque, d'un genre, d'un mythe, mais qu'y puis-je? Je n'ai pas ressenti le grand frisson. Je le déplore, mais c'est ainsi. Le film m'apparait juste comme un bon film et ce qu'il a apporté à l'Histoire du cinéma ne m'importe guère.
Tant pis pour moi, c'est bien fait pour ma gueule.