Araki y signe un gros gâteau avec plein de décorations dessus. Nowhere (1997) est un estouffe-gari; indigeste pour certains, délirant pour d'autres et bruyant pour tout le monde.

Dès le premier quart d'heure j'étais agacée par la surenchère de style, évacuant la trame du scénar afin d'essayer de briller avec sa réalisation, essayer j'dis bien car le tout reste plutôt maladroit.
Bon là il faut quand même s'accrocher et continuer de regarder; en même temps c'est pas si dégueulasse que ça mais c'est assez pénible ces plans saccadés ratés. Pourtant Nowhere intrigue par ses travellings et par sa lumière très sensitive, de quoi trouver quelque chose au final...je m'y accroche !

Greg Araki sait mettre en ergote l'énergie que se dégage de la jeunesse, sait s'effacer devant toutes sortes de comportements approximatifs ou étranges, tel un Easton Ellis.

Bien qu'un film totalement superficiel à la jouissance débile quelques scènes restent réellement étonnantes : le clown avec le chien mort dans les mains, le viol qui nous rends honteux de rire devant, le moment ou les parents de l'adolescent lui parle dans une langue incompréhensible et bien sûr le final ubuesque du film.

Une œuvre en Wharlisation à outrance (quand c'est trop, c'est trop) et coups de délires plus ou moins lourds comme le meurtre avec des tomates. En quelque sorte un film ou Araki s'est permit presque tout, l'improbable, la farce et toutes sortes de pulsions de mauvais goûts mais finalement nous à tenus en émoi, réussit à nous à faire sourire et surtout s'est fait apparemment très plaisir !

Puis bon, comprendre la jeunesse n'est-il pas une chose absurde ? Sur ce plan je suis bien d'accord avec Nowhere !
Q9F
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le 28 août 2010

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Q.

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