Des clichés, comme s'il en pleuvait
Et bien c'est pas brillant... Bon, les thrillers français que j'ai vu pour l'instant étaient plus comiques qu'autre chose (hihi La Boîte Noire). Après je n'ai pas encore vu de Cavayé et consorts donc pour l'instant j'émets une réserve quant à la qualité du genre du thriller en France. Et pitié ne me parlez pas de Taken qui d'une est de la merde et qui de deux est aussi français que le cul d'Hilary Clinton. Bref passons aux choses sérieuses et parlons de Nuit Blanche que j'ai vu, par ailleurs, d'un total hasard. Le concept de départ, bien que peu original, n'est pas nul. De toute manière il n'y a pas besoin de faire une scénario alambiqué pour que celui-ci soit réussi, tout demeure dans le traitement du sujet. On retrouve ici un Tomer Sisley apathique dans un quasi huis-clos se déroulant en boîte de nuit et où les clichés et caricatures foisonnent autant que les décolletés plongeants sur le dancefloor. C'est bien simple, ceux-ci sont tellement alignés qu'on ne sait plus où donner de la tête. On a le droit au gérant de la boîte qui est corse et mafieux bien entendu, à un homme de main des pays de l'est qui cabotine comme pas 2 et à Joey en Starr en mode auto-parodique, comme quoi il ne jouait pas comme ça que dans les Seigneurs. Bref au niveau des personnages tout y passe, ce film présente d'impressionnantes faiblesses d'écriture. Le personnage principal va tenter de délivrer son fils détenu dans cette discothèque mais l'ennui c'est QU'ON S'EN BRANLE! Les protagonistes sont tellement mal torchés que leurs péripéties sont bien inintéressantes.
Après tout n'est pas forcément à jeter. Techniquement ça ne casse pas trois pattes à un canard c'est sûr, mais ça tient correctement la route. Certaines scènes d'action sont pas mal même, et le jeu du chat et de la souris mené au début de la très longue séquence en boîte de nuit est suffisamment captivant pour qu'on suive l'histoire sans s'ennuyer. Mais c'est d'un redondant... Et voilà que je retrouve mon gosse, et voilà que les méchants me le reprennent, BIM BAM BOUM, KOUKOU LA POLICE, NIQUE LA POLICE (feat Joey Starr) et ainsi de suite jusqu'au générique de fin. Tout est si répétitif qu'à force l'éventuelle tension qui pouvait régner s'effrite de plus en plus pour laisser place à un thriller insipide baignant encore et toujours dans un océan de caricatures où on se tape également un flic véreux haut placé. Ben voyons...
Rien de bien reluisant en somme, Nuit Blanche avait un postulat de départ sympathique mais si mal exploité et si faible que le film demeure assez mauvais. C'est pas la bouse ultime mais il y a tellement de raccourcis, tellement de clichés et finalement tellement peu d'idées qu'on a le droit à un film fade qui aurait mérité meilleur sort. Dommage.