Label provoc
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Après avoir échappé aux soldats soviétiques en Afghanistan, OSS 117 est envoyé en Afrique. Ses missions, empêcher les rebelles de prendre le pouvoir et retrouver OSS 1001, un jeune espion disparu.
Dépêcher Hubert Bonisseur de la Bath dans les contrées subsahariennes, c’est oser croire qu’un éléphant dans un magasin de porcelaine s’en tirera sans casse. L’agent passionnément français n’est guère connu pour sa souplesse d’esprit. Outre les tapes qu’il balance sur les fessiers offerts de ses secrétaires et les allusions homophobes adressées à son collègue admiratif, il consolide ses préjugés coloniaux en choisissant Tintin au Congo comme Guide du routard. Aussi, s’évertue-t-il d’hurler qu’il n’est pas raciste en cognant avec force un marchand du coin. Selon ses principes, les Africains sont des êtres joyeux, sympathiques, qui dansent bien et apportent de la couleur au monde. Mais ils ont encore besoin des jupons de leur grande sœur hexagonale pour s’élever. Même si une vague d’un rouge vif menace également la fière République en cette année 1981 : le « communiste » François Mitterrand défie le sortant Valéry Giscard d’Estaing, avide de diamants éternels.
Nouvellement aux commandes, Nicolas Bedos, provocant mais pas trop, s’amuse visuellement à citer les vieux James Bond, tout en ridiculisant son héros, sans pourtant l’achever. Jouer n’est pas tuer. Jean Dujardin, plus « Connerie » encore que Sean, s’en sort toujours avec une certaine classe, même si l’âge avançant et une panne de lit ont de quoi le faire douter. Son pupille, Pierre Niney, crocodile aux dents longues, n’y résistera pas. Malgré ses qualités, le film manque parfois de souffle et de rythme, précipitant sa fin pour mieux annoncer une suite. Dommage pour l’espion qu’on aimait bien.
(6.5/10)
twitter.com/cinefilik
cinefilik.wordpress.com
Créée
le 13 août 2021
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