OSS 117 - Le Caire, nid d'espions par Lonewolf
Une perle!
Si OSS 117 est déjà quasi incontournable dans le paysage littéraire français depuis 1949 (premier roman de Jean Bruce), avant de débarquer au cinéma dès 1957 (OSS 177 n'est pas Mort, de Jean Sacha), force est de constater que le personnage, malgré une série littéraire TRES prolifique (88 volumes par l'auteur original Jean Bruce, 143 par son épouse Josette Bruce, et 24 par les enfants François et Martine Bruce!) n'a jamais connu le même succès qu'un certain James Bond, et il a fini par souffrir de la comparaison avec le célèbre Britannique (un comble pour un personnage créé avant).
Malgré tout, les romans et films ont su trouver un certain public (une pièce de théâtre fut même faite).
Et pourtant, OSS 117 reste injustement méconnu et mésestimé.
Michel Hazanavicius et Jean Dujardin lui rendent justice ^^
Ce film est juste une petite merveille de comédie, une parodie des films d'espionnage des années 50/60, notamment des premiers James Bond, que ce soit par le héros, les situations, ou les méthodes de tournage (mention aux séquences où les héros sont en véhicule, tournées à l'ancienne, devant un décor défilant.Le souci du détail et de la justesse).
Tous les clichés sont exploités pour être détournés et moqués, avec une incroyable justesse de ton et un humour à toute épreuve, bien desservi par un Jean Dujardin absolument parfait, autant dans les moments sérieux (qui deviennent vite irrésistiblement drôles à cause du personnage) que dans les moments purement comiques.
La séquence où OSS 117 se trouve face aux Allemands et Belges donne lieu à une conversation hallucinante, surréaliste, exclusivement en code, où le Belge est aussi vite largué que le spectateur, et on se marre à chaque réplique, tellement c'est incroyable, un truc pareil.
Sans parler du personnage lui-même, totalement ignorant de tout ce qui touche au monde arabo-musulman, toujours prêt à balancer une vanne foireuse, totalement infantile (qui d'autre que Jean Dujardin aurait pu jouer avec une telle conviction un sourire béat en jouant avec la lumière d'un entrepôt?), et bien franchouillard limite raciste, avec les répliques et GROS soucis qui vont avec (la discussion de OSS 117 avec le Président égyptien est juste d'ores et déjà mythique).
Une bonne grosse parodie de 007 à lui seul, très loin de la lourdeur d'un Austin Powers, bien plus proche de la subtilité d'un Johnny English, et tout aussi efficace.
Quant aux personnages secondaires, ils ne sont pas en reste (à commencer par l'accro au téléphone qui suit notre agent partout).
Bref, que ce soit le scénario, le jeu des acteurs, la réalisation, tout est parfait, bien dans l'ambiance des vieux films d'espionnage, et tout est prétexte à bien rigoler d'une façon ou d'une autre.
Une perle de comédie d'espionnage à l'ancienne, je vous dis :D
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