Que les fans de Bordeciel et autres trolls des neiges se détrompent, Oblivion n’a absolument rien à voir avec le jeu vidéo à grand succès. Suite à une recherche linguistique extrêmement poussée, il faut savoir que le mot vient de l’anglais et signifie « oubli ». Ce n’est pas tout car ce film de science fiction surprend sur de nombreux points.

En 2077, la Terre a été quasiment détruite par une guerre contre des forces extraterrestres. Dans ce monde de désolations, Jack Harper s’occupe avec sa coéquipière de nettoyer un périmètre de la planète et maintenir les drones de défenses en état contre quelques irréductibles. Leur mission touche à sa fin puisqu’il vont bientôt rejoindre le reste de l’humanité sur Titan, un des satellites naturels de Saturne.

Oblivion est seulement la deuxième production du réalisateur Joseph Kosinski après un Tron 2 qui reste une très bonne expérience graphique. Les doutes du « background fin du monde » se dissipent très rapidement grâce à l’excellente introduction du film. On découvre des paysages dévastés splendides où les constructions humaines sont pour la plupart ensevelies sous des centaines de mètres de poussières. Les symboles sont forts lorsque l’on reconnait les prestigieux monuments de Washington et New York sans oublier la vision de la Lune en mille morceaux.
L’environnement sombre et majestueux contraste avec la clarté et les lignes épurées de la technologie future. Le vaisseau de Jack est une sacré trouvaille !

Le film instaure une ambiance pesante. Malgré les immenses espaces, on se sent seuls et en danger. L’architecture polygonique des gigantesques objets spatiaux est à glacer le sang.

En plus d’en mettre plein les yeux, Oblivion en envoie plein les oreilles. L’atmosphère apocalyptique est décuplée par les bruitages flippants, mécaniques et graves des machineries futuristes. Comme pour Tron, le réalisateur choisit une bande aux sonorités éléctro avec un autre groupe français du nom de M83.

Le scenario réussi à se renouveler tout au long du film en proposant des twists nombreux et intéressants. On est scotché dans l’envie d’en savoir plus car les scénaristes ont décidés de brouiller constamment les pistes. Le suspense est tenu jusqu’au bout. Étant difficile d’innover dans le genre, Oblivion propose un mix de différents thèmes de science fiction là où on ne l’attendais pas forcement avec des références à Avatar, Matrix, Star Wars…

Tom Cruise pète la forme en dépit de ses 50 ans et ne manque pas de montrer ses pectoraux et ses bras anormalement musclés contrairement au septuagénaire Morgan Freeman tout droit sorti d’un comics. La caution féminine du film aurait du s’appeler Olga Kurylenko mais son personnages autant que sa prestation frisent la potiche au profit de l’éclatante Andrea Riseborough.

Le perfection n’existant pas, surtout à Hollywood, on n’échappe pas à la grosse scène d’action réglementaire (celle où on ne voit rien, faite en effets spéciaux et où ca explose de partout) assaisonnée des quelques niaiseries et prévisibilités habituelles.

Après l’envoutant Cloud Atlas, la science fiction reprend ses lettres de noblesse en 2013. Oblivion comporte en fait pratiquement tout ce que l’on attendait de Prometheus particulièrement pour le côté mystique de la chose. Quoique inutilement rallongé (même si le premier montage durait trois heures), le résultat est probant grâce à l’époustouflante mise en scène et le scenario riche en surprises.
Rendez vous un autre jour au paradis avec Joseph Kosinski.
ZéroZéroCed
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le 28 oct. 2013

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