Annoncé en grande pompe, le Tarantino nouveau est enfin arrivé. Ce nouveau cru était peut être encore plus attendu qu'à l'accoutumée, la faute au lieu (Los Angeles, terre promise), à l'époque aussi (la très fantasmée fin des 60's) et beaucoup pour son duo de têtes d'affiches, DiCaprio/Pitt, dont il est difficile de faire plus hollywoodien à l'heure actuelle.
Alors quoi de beau sous le soleil californien et cette histoire d'acteur de renom sur la pente descendante ? A vraie dire, cette mouture n'est pas la plus éclatante de QT dans sa réalisation. Pas de plans farfelues ou d'une originalité débordante mais un soin particulier à respecter le grain et les codes de l'époque. Tarantino est un amoureux transit de cinéma et c'est peut être sa plus belle déclaration à son art. Les 2h30 sont fortement inégales, on se traine quelques longueurs - lequel de la filmographie n'en a pas au final ? - et il est vrai que si l'on ne connaît pas l'histoire de Sharon Tate, on peut rater l'effet et l'intérêt de ce récit parallèle. Néanmoins on reste tout de même accroché, bien aidé par ce duo de choc dont on mesure pleinement le talent désormais. Leo la névrose est de sortie et ses acting dans l'acting sont une nouvelle grande performance quand Brad est l'apôtre absolu du cool, plus Robert Redford que le vrai et jamais aussi fort que sur ce ressort comique. Et puis il y a cette fin jouissive, incroyable, expulsant dans une rage démente toute l'énergie retenue jusqu'alors. Du divertissement de premier choix et l'envie de le revoir vite est un bon indicateur pour évaluer de sa qualité.