J'adore Cassavetes et j'adore Gena Rowlands. Et pourtant ce film ne passe pas. Ce n'est pas sa longueur qui ne m'a pas personnellement rebuté (et pourtant j'étais fatigué en regardant ce film) c'est le propos.

Ce que semble vouloir nous dire Cassavetes c'est qu'il faut absolument favoriser l'improvisation partout. Et là je ne suis pas d'accord parce qu'il serait pour que la scénariste ou le producteur n'aient pas leur mot à dire. Finalement c'est l?alcool et le personnage de Gena Rowlands qui prennent le dessus sur tout comme si le travail des autres n'était pas important, comme si une pièce (ou par extension un film) se résumait à ses acteurs qui pourraient en faire ce qu'ils veulent. Moi je dis stop, les caprices c'est fini. Si bien sûr un acteur doit avoir une marge de man?uvre, celle-ci ne doit pas être illimitée. D'ailleurs même si Cassavetes fait beaucoup appel à l'improvisation durant ses films, c'est tout de même lui qui a le pouvoir au montage: il peut couper ce qu'il n'aime pas, remonter des scènes pour que le travail lui plaise aussi. Au théâtre ce n'est pas la même chose, les acteurs ont le dernier mot sans que le producteur puisse réellement dire un mot. Je trouve donc que cet éloge de l'improvisation est assez malvenu.

Et puis il y a quand même des clichés de l'actrice qui n'obéit, qui se soûle, qui est tourmentée par son rôle, qui se préoccupe de son age etc. Et ça ça m'a embêté.

Mais bon le film est tout de même de Cassavetes et n'est donc pas exempt de qualités: d'abord ls acteurs sont géniaux et la mise en scène très bonne. Je trouve les scènes où on est sur la scène avec le personnage de Gena Rowlands absolument géniale: on a l'impression d'y être et de percevoir la dualité de la réalité. Le problème est peut-être que ce thème est un peu occulté par cet éloge étrange de l'improvisation à tout prix.

Je suis déçu.
SansEchafaudage
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le 30 avr. 2012

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SansEchafaudage

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