Machine qui rêve

Un concept bien intéressant, mais un traitement scénaristique déplaisant.

Le scénario ne m'a pas vraiment séduit parce que j'ai eu l'impression que l'auteur n'approfondissait jamais vraiment son sujet. À force de multiplier les fausses pistes et les rebondissements, il annule toute tentative d'approfondir ses thèmes pourtant assez intéressants en soi. Ensuite, ça part dans tous les sens : cette promesse virtuelle, la défiguration... il n'y a pas assez de liens pour justifier l'existence des deux thèmes dans le film. Heureusement, ces faux départs ont au moins la qualité de tenir le spectateur en éveil, mais même les interactions s'en trouvent réduites à leur minimum. Quant à la construction en flashback, elle ne m'a semblé que très peu intéressante (comme souvent) ; c'est un moyen facile de lier des scènes qui paraîtrait décousues mises dans l'ordre chronologique. En revanche, ce procédé renforce ce jeu narratif sur le faux départ.

Visuellement, c'est pas mal foutu. Quelques jolis plans, de bons acteurs. Et puis Pénélope qui s'avère très charmante quand elle a les seins à l'air. Quelle belle femme ! Dommage que ses photos n'aient pas été piratées sur le net, parce que je suis sûr qu'avec son sang chaud, elle peut faire des choses incroyables.

Bref, "Abre los ojos" est assez décevant car souvent facile et creux. Dommage parce que la fin ferait un excellent début.