Après cinq années de projets avortés, repoussés, le réalisateur mexicain Guillermo Del Toro nous dévoile enfin à l'écran l'un de ses projets les plus ambitieux de sa carrière, une œuvre inédite qui n'est ni une préquelle, ni une suite, ni un reboot, ni une adaptation BD ou autre vieille série. Il s'attaque ici à de la pure science-fiction et fait un véritable hommage aux Kaiju Eiga (film de monstres japonais). Et il faut dire que quand Guillermo Del Toro entre en action, cela se ressent dès le début du film.
L’introduction post-générique est très bien construite puisqu’elle nous immerge tout de suite dans son ambiance apocalyptique et les enjeux de son récit. Il est vrai, que Pacific Rim ne fait pas les choses à moitié en confirmant son intention d’y aller à fond et sans modération dans la destruction massive. Mais après tout on est venu pour ça, non ?
D’un point de vue effets visuels, le film détruit tout sur son passage et envoie du très très lourd. Aussi bien visuellement que techniquement, c’est du grandiose. Les effets spéciaux sont un vrai feu d’artifice époustouflant, porté par une mise en scène incroyable et simplement jubilatoire. La qualité et l'élégance des effets visuels sont à s'en décrocher la mâchoire !
Au niveau du scénario en revanche tout est cousu de fil blanc et à part quelque rares moments, tout le film suit ce chemin balisé jusqu'à son inévitable conclusion héroïque. Mais au moins, le scénario a le mérite d'assurer au film une limpidité totale. Parce-que en fait ont va pas se leurrer, aller voir Pacific Rim c'est vouloir assister à des combats entre des robots et des monstres grands comme des immeubles. Et on prend vraiment un pied immense à voir des monstres de chair et de métal se castagner au milieu d'une ville.
Les scènes de combat sont d’ailleurs particulièrement bien réalisées, la dimension de gigantisme et la lenteur de mouvement des «géants » nous permettant de s'attarder sur le moindre coup de poing. Dans cette maestria de destruction massive, les ponts s'effondrent, les immeubles explosent, un bateau est même utilisé comme gourdin, des containers comme coup de poings américains... Ouvrez grand vos yeux, ce rêve est devenu réalité !
Pour en venir au casting. Les acteurs sont peu connus mais plutôt bon. Ainsi, le duo qui pilote Gipsy Danger est formé de l'anglais Charlie Hunnam (Songs of Anarchy) et de la très talentueuse japonaise Rinko Kikuchi, propulsée au niveau international avec Babel, qui lui valu une nomination à l’Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle. Plus connu, Idris Elba (Prometheus) incarne quant à lui Stacker Pentecost, le commandant de la Pan Pacific Defense Corp. Enfin, il est vrai que la plupart du temps les personnages sont hypers-stéréotypés, mais bon finalement c’est un peu le genre du film qui veut ça…
Heureusement plus complexe, la relation Mako/Pentecost est clairement l'aspect le plus intéressant du film, et il est un peu dommage que Raleigh (Hunnam) ne bénéficie pas d'un traitement équivalent. Tout comme il est dommage que la «dérive», (les deux pilotes du robot «fusionne» par l’esprit via un programme de réalité virtuelle, nommé la «dérive», pour piloter leur géants de fer) ne soit pas plus développée.
En bref, même si PACIFIC RIM ne brille pas par la richesse de son scénario, pour les spectateurs qui ont grandi avec Goldorak, Godzilla, Transformers & compagnie, le film s'apparente à un rêve de gamin devenu réalité ! Et c'est quoi qu'il en soit un superbe hommage aux films de science-fiction japonais. Ce blockbuster, visuellement dingue, est un vrai spectacle épique et vertigineux dont il serait dommage de se priver… Car si, il y a bien un blockbuster qui tient ses promesses cet été, c’est PACIFIC RIM !
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