L'odeur des pauvres.

Ce sont ces mots que l'on n'ose prononcer dans le dernier long métrage du réalisateur coréen le plus en vue du moment.

Pourtant il faudrait être aveugle pour rater le message, surligné comme il se doit dans une scène, qui même empli d'un sens te sautant au visage ne perd pas de sa force.
Il faut les voir, descendre, sans cesse descendre, pour arriver jusqu'à leur entresol bientôt noyé sous les torrents d'eau de pluie et les égouts qui débordent.

Cette descente vertigineuse d'un monde vers un autre. Cette descente dans l'échelle sociale. À leur place, au milieu de la puanteur qui est la leur.

Et comme, tu n'avais saisi convenablement toute cette métaphore, quoi de mieux que de faire régurgiter un toilette. La merde finie toujours par remonter.

Ou bien je n'ai pas compris.

Ça faisait un bail que j'avais plus pris le clavier, bah, c'est sûr je n'avais rien vu qui nécessita que je prenne le clavier. J'voulais écrire une bafouille pour te dire à quel point Godzilla II était affreux, faisait l'apologie du nucléaire et combien j'avais, cependant, aimé les bestioles. Mais tu vois, ça prend trois ligne, peut-être une peu plus, mais c'est vite torché. Tu flingue un gros potentiel avec ton histoire de famille pourrie là. Et puis sérieux, des éco-terroristes qui veulent rétablir la balance entre l'homme et la nature : c'est ça tes méchants ? J'ai cru que c'était les gentils moi. Bouh les vilains, ils veulent éradiquer l'humanité… poussez-vous, c'est où qu'on signe ?

Et pour finir, promis après j'en reviens au Coréen qui hype les hautes sphères de Sens Critique, J'ai un faible pour cette idée (des monstres qui se réveilleraient pour nous botter le cul) depuis Final Fantasy 7 et ses armes qui se réveillent parce que la ShinRa elle déconne trop avec le mako tu vois ?

En plus, j'ai plus l'temps d'aller voir de vrais films au cinoche. Et même chez moi j'ai la flemme. Ah bah ouais, j'ai vu tous les disneys ou presque, quand je vais au cinoche je me sors même plus les doigts du cul. La dernière fois où je suis monté sur Aix c'était pour voir le troisième Wick qu'on essaie de me vendre comme aussi cool que le premier, même pas en rêve.

Non depuis Janvier, je me foule pas niveau ciné. C'est que j'ai plus l'envie aussi. J'ai démarré une formation en février, même en ne bossant pas la moitié du quart de ce que je devrais, j'en ai perdu le goût de me détendre devant un bon film.

Bref. Bong Jong-ho. La dernière fois c'était pas une réussite si je ne m'abuse, puis la fois d'avant c'était encore moins bien. Alors moi, comme je connais pas 36 réalisateurs coréens, j't'avais sagement rangé dans un coin, je préfère Park de toute façon.
Park comme ta famille de richards qui ne supportent pas l'odeur des pauvres, ça fait tellement longtemps qu'ils n'ont pas pris les transports en commun aussi.

Ça se déroulait trop bien, il fallait trouver un nœud dramatique un peu sorti de nulle part finalement, il faut le dire, pour que changer de rythme, pour que l'occasion soit donné de faire résonner en nous cette critique sociale.

Au fond ce n'est pas ça qui me chagrine, on peut bien passer quelques facilités, quand on est pris dans l'intrigue de bout en bout. L'épilogue, ou ce qui s'en approche, m'a définitivement fait sortir du film avec un avis mitigé.

Autour de moi se lève ce public disparate qui m'a accompagné pendant deux heures durant. Attiré là par l'aura d'une palme d'or. Sérieusement, comme si c'était un gage de qualité.

Je ne dis pas que ton film est mauvais, je dis juste qu'il n'y a pas de quoi crier au génie. Tu as fait mieux, et j'ai vu de bien meilleurs films que celui.

Et c'est bien ce qui me peine au fond, c'est de ne plus ressentir de joie durable après avoir maté un film. En l'occurrence un film qu'il est bien pour le voir, mais qui, une fois le bruit et la fureur, retrouvera sa juste place dans ta filmo comme un franc retour vers ce qui pourrait être digne d'intérêt mais qui reste en deçà de ce que tu as pu produire de spectaculaire ou de marquant.

XOXO

Kenshin
5
Écrit par

Créée

le 2 avr. 2024

Critique lue 8.2K fois

46 j'aime

19 commentaires

Kenshin

Écrit par

Critique lue 8.2K fois

46
19

D'autres avis sur Parasite

Parasite
AnneSchneider
8

La maison fait le moine...

La septième réalisation du monumental Bong Joon Ho est fréquemment présentée comme une critique acerbe des inégalités qui minent la société coréenne. La lutte, d’abord larvée et de plus en plus...

le 2 juin 2019

269 j'aime

37

Parasite
Vincent-Ruozzi
9

D'un sous-sol l'autre

La palme d'or est bien plus qu'une simple récompense. C'est la consécration pour un réalisateur ainsi que pour le cinéma qu'il représente. Il faut voir les discours de ces derniers qui, émus, avouent...

le 29 mai 2019

229 j'aime

30

Parasite
Larrire_Cuisine
5

[Ciné Club Sandwich] Lisez le premier paragraphe avant de nous insulter parce qu'on a mis 5

DISCLAIMER : La note de 5 est une note par défaut, une note "neutre". Nous mettons la même note à tous les films car nous ne sommes pas forcément favorable à un système de notation. Seule la critique...

le 4 juil. 2019

162 j'aime

23

Du même critique

Festen
Kenshin
8

*petit tintement de verre* * raclement de gorge*

"Si je vous ai réunis autour de cette table c'est pour vous asséner un coup poing dans l'estomac, une tarte dans vos gueules de mouflets, trop heureux de tenir devant vos yeux ma pellicule crasse. Je...

le 17 août 2011

114 j'aime

5

À la merveille
Kenshin
3

Olga The Movie

Hier soir, après avoir quitté Guyness et raccompagné AlisonY. chez elle, j'envisageais plusieurs façons de faire ma critique de To the Wonder. Je pensais tenter un tweet: Malick voulait filmer Olga...

le 6 mars 2013

106 j'aime

57

Gravity
Kenshin
1

La séance où j'ai rencontré FeedMe.

Gravity, j'étais presque arrivé à me dire, je le verrais si je le vois, car lorsque j'avais proposé une séance entre gens du sud est, seule FeedMe semblait intéressée. Ne voilà t il pas que Guyness...

le 17 oct. 2013

100 j'aime

122