
C'est l'un de ces policiers français à succès des années 2000, à l'image de Ne le dis à personne ou Les Rivières pourpres, adapté comme eux d'un best-seller (celui de Fred Vargas ici). La comparaison s'arrête là et n'inclut même pas les chiffres du box-office, plutôt mitigés.
La peste entre dans Paris ! Pars vite voit grand et séduit pour ça. Il fallait cet enthousiasme pour le remplir, or il est absent. Confié au réalisateur de Man to Man et Indochine, Pars vite ressemble à ces téléfilms morbides du service public : éclairages saturés, acteurs lourds limite parodiques, sujet vide, narration aveugle, folklores ringards à la Belphégor.
Le défaut curieux c'est l'absence de gestion du temps. Tout s'écoule de façon égale, les temps forts sont noyés dans le flot commun, la tonalité reste toujours la même, les personnages ne semblent pas touchés par les événements. Derrière ce que posent le scénario et les faits, c'est comme s'il ne se passait rien. Les amateurs des aventures du commissaire Adamsberg seront frustrés de le voir aussi galvaudé que tout l'univers dans lequel il déambule. Les autres ne pourront pas deviner en quoi l’œuvre adaptée fait une différence.
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