Twin Peaks
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Juste une ombre de l’existence,
Spectre poétique au milieu des fils vitaux,
Toile arachnéenne des rêveries collectives.
Sur le chemin monotone de ses habitudes
Il sublime par les mots son quotidien.
Chaque thème touche à l’anodin,
Fleur qui effleure les sens d’un monde impénétrable.
Une femme accompagne ses jours.
Noires et blanches elle est son allumette,
Une flamme qui donne vie au serpentin de mots
Qu’il couche à chaque crépuscule.
Lorsque la vie le convoie à travers les rues de Paterson,
Il s’accorde une pause au fil de l’eau.
Le chant des cascades signe l’émotion de ses mots,
Et sur l’autel du mariage entre le quotidien et l’anodin
Naît Paterson.
Au détour d’une jalousie déchirante,
Le chant s’éteint et signe une aube funeste.
L’allumette se frotte,
Au craquellement de sa dulcinée,
Pour éblouir de son étincelle,
Les doutes d’un éponyme.
Un discours de mots virevoltants.
Ils ne s’attardent pas, prennent leur envol
Et s’écrasent dans l’aube du renouveau.
Le cycle reprend, immuable et continue.
Ainsi renaît Paterson,
Ombre poétique au milieu des fils vitaux.
Ainsi renaît les rêveries collectives
Anodines et quotidiennes.
"Comme si nous étions sur les berges de la survie et que grâce à elle, la poésie, nous avions la possibilité d’entrevoir un petit bout de l’autre berge, celle de la Vie."
Catherine B
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le 26 déc. 2016
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