Quand les français s’attaquent au sujet de la drogue et essaient d’en faire une comédie, ça ne donne pas vraiment des chefs d’œuvre : Les Frères Pétard et Une Pure Affaire sont là pour témoigner.
Alors évidemment, ce Paulette avec l’insupportable Bernadette Lafont ne s’annonçait pas comme un grand film. Aurait-il pu être un petit plaisir passager ? Oui. L’est-il ? Absolument pas. Le film a pourtant quelques bonnes idées, comme d’utiliser un personnage extrêmement vulgaire et raciste comme héroïne. Malheureusement, ce trait de caractère se transforme en gimmick pénible et contre-productif. Le casting est assez disparate : si Bernadette Lafont, Axelle Laffont, Paco Boublard et le jeune Ismaël Dramé sont pénibles, Carmen Maura, Dominique Lavanant et Jean-Baptiste Anoumon sont très bons et hausse le niveau d’un film assez lamentable, pourtant. Car le reste du film est exceptionnellement nul. La production design le fait ressembler à un téléfilm France Télévisions, le scénario est famélique, limite raciste par moment (le restaurant japonais qui s’appelle Chang, par exemple) et surtout d’une facilité déconcertante et la réalisation n’offre que quelques jolis plans.
Paulette est une catastrophe industrielle qui réjouira les bien-pensants qui se pensent subversifs. En dehors de ça, le film permet quand même à Carmen Maura et Dominique Lavanant de revenir à l’écran, ce qui est une vraie qualité.