Boredom of press
Deux grandes figures du cinéma Hollywoodiens, Spielberg et Eastwood, se laissent de plus en plus tenter à la figure balzacienne du romancier historiens : immersion dans une époque, dramatisation,...
le 7 févr. 2018
66 j'aime
11
The press was to serve the governed, not the governors.
Premier épisode d'une lutte de longue haleine entre le Washington Post et le gouvernement Nixon (qui se terminera à la suite des retombées juridiques du fameux cambriolage du Watergate), ces Pentagon papers ramènent au début des années 70 un débat fort actuel sur les lanceurs d'alerte, les leaks, la manipulation de l'information et l'intéret légitime des gouvernements de contrôler ses informations.
Tom Hanks le rappelle à tout bout de champ, la liberté de publier n'existe que tant qu'on continue à publier, pour Benjamin Bradlee qu'il interprète aucun compromis n'est possible, il est temps que la presse demande des comptes aux dirigeants, car sinon qui le fera ?
Le film ajoute une deuxième lecture, pas toujours très subtile mais toujours plaisante, sur la place des femmes dans cette société paternaliste, leur handicap pour se construire une image professionnelle, avec entre autre le personnage de Kay Graham (Meryl Streep ayant devançant d'ailleurs Tom Hanks dans le casting officiel) ayant tout à perdre et si peu à gagner, qui doit faire un choix impossible entre la survie de son entreprise, de son héritage, et la défense de ce qu'est son journal.
Alors c'est du Spielberg, c'est hyper choupi-positif, super bien monté, la reconstitution est top, le casting est 5 étoiles même pour les rôles les plus mineurs, on peut peut jouer un peu au blasé en se disant qu'il ne sort finalement pas beaucoup de sa zone de confort (on commence à le connaitre son numéro avec Tom Hanks), le fond ne donnera pas forcément envie à de multiples re-visionnages, on ne fait effleurer du doigt les ramifications de la guerre du Vietnam, mais c'est tellement bien fait. Et plutôt bienvenue à notre époque où le journaliste malmené par des micro trottoirs au bord de l'A6 enneigée un jour de vacances va plutôt mal.
Le cinéma a eu sa déclaration d'amour avec La La Land, la presse libre aura son The Post, elle le mérite bien.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.
Créée
le 10 avr. 2018
Critique lue 192 fois
D'autres avis sur Pentagon Papers
Deux grandes figures du cinéma Hollywoodiens, Spielberg et Eastwood, se laissent de plus en plus tenter à la figure balzacienne du romancier historiens : immersion dans une époque, dramatisation,...
le 7 févr. 2018
66 j'aime
11
Ode à la liberté du quatrième pouvoir, Pentagon Papers relate, à l’heure des fake-news et du mouvement de suspicion généralisé à l’égard de la presse, les trajectoires simultanées d’une femme pour...
Par
le 24 janv. 2018
64 j'aime
3
Tout juste après Lincoln et Le Pont des Espions, Steven Spielberg continue à mener son combat qui voit se défier l’humain et son aura démocratique face aux autorités. Avec son dernier film Pentagon...
Par
le 24 janv. 2018
57 j'aime
3
Du même critique
Master of None m'avait vraiment séduit durant sa première saison, mais je l'avais trouvé un peu timide parfois, et un peu trop cliché dans sa description du trentenaire un peu désabusé. Là je sors de...
Par
le 19 mai 2017
31 j'aime
6
Alors oui la réal est plutôt bonne, new york, la prestation d'Adam Sandler en bijoutier juif magouilleur, mais que son perso est détestable, et sa gouaille très vite fatiguante. C'est hystérique, et...
Par
le 2 févr. 2020
27 j'aime
9
Je schématise beaucoup mais actuellement deux styles de jeu semblent dominer l'espace médiatique : D'un côté les énormes productions AAA open world 3D, qui nécessitent une équipe de centaines de...
Par
le 1 août 2021
20 j'aime
3