Perfect Blue
7.8
Perfect Blue

Long-métrage d'animation de Satoshi Kon (1997)

Ceux qui me connaisse un peu, savent que je voue un "culte" tout particulier à Satoshi Kon.
Pourtant lorsque je l'ai découvert la première fois (y a 14 ans maintenant, bordel ), avec Perfect blue, on ne peut pas dire que j'ai vraiment été conquis.
J'avais trouvé l'histoire confuse, l'animation assez pataude et je peux le dire maintenant, j'étais complètement passé à côté.
Il a fallu que je redécouvre l'oeuvre de ce réalisateur, des années plus tard, avec Millenium Actress pour vraiment tomber sous le charme de sa filmographie.

Pourtant, j'ai toujours hésité à revoir Perfect Blue.
Comme, je le disais plus haut, j'en n'avais pas gardé un bon souvenir et j'ai toujours imaginé que c'était une oeuvre mineure d'un futur grand de l'animation japonaise.
Il faut bien commencer un jour après tout.
Pourtant aujourd'hui, je suis tombé dessus à la bibliothèque et je ne sais pas pourquoi, je me suis dis qu'il était temps de laisser une deuxième chance à ce dessin animé (après tout, en 14 ans, mes goût ont beaucoup évolués )

Donc redécouverte de Perfect Blue et il faut l'avouer, le début est assez laborieux.
Déjà, l'animation a pris un coup de vieux ( et je pense même qu'elle était légèrement en dessous de ce qui était produit à l'époque en terme de long métrage).
De plus, le film est assez court et est scindé en deux parties.
Une première de mise en place qui manque un peu de tonus et une seconde beaucoup plus folle qui bénéficie d'une belle montée d'intensité.

Ce sont des défauts qui m'avait déjà marqués à l'époque et qui peuvent expliquer ma déception.
Pourtant avec le recul, je pense qu'il me manquait la plupart des clés de l'univers de Satoshi car dans Perfect Blue, on y retrouve toutes les thématiques que j'aime dans ses autres films.
Le mélange entre la fiction et la réalité est utilisé de façon à brouiller les cartes. Il joue avec la perception du spectateur pour l'envoyer de fausses pistes en fausses pistes.
Et si l'animation est un peu mollassonne ( beaucoup de plans fixes , un manque de naturel ) , elle est rehaussée par la réalisation de Satoshi qui donne du rythme et retranscrit toute la folie de son récit (et de ses personnages).
Il y a en plus une double lecture qui m'avait complètement échappé à l'époque, une sorte de rite de passage de l'enfance à l'âge adulte.

En somme, si les faiblesses techniques de Perfect Blue sont indéniables, on ne peut pas ignorer l'importance de cet animé dans la carrière malheureusement trop courte de ce réalisateur.
Perfect Blue est à l'origine de tout , le point de départ qui des années plus tard nous amènera à Paranoia Agent et Paprika (entre autre)
Stephane_Hob_Ga
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les meilleurs films d'animation japonais et Les meilleurs films de 1998

Créée

le 7 sept. 2013

Critique lue 394 fois

8 j'aime

4 commentaires

Critique lue 394 fois

8
4

D'autres avis sur Perfect Blue

Perfect Blue
Sergent_Pepper
8

Harcèle-moi si tu veux

Perfect Blue commence sous les ors du spectacle, la pop japonaise et ses codes si spécifiques : habillées comme des poupées, à la fois petites filles et objets de tous les fantasmes grâce à un...

le 27 mars 2014

172 j'aime

24

Perfect Blue
Strangelove
8

L'école des fans

Satoshi Kon, épisode 2. Après être rentré dans son univers de taré avec son film Paprika (que je recommande chaudement), me voilà déjà lancé dans son premier film, Perfect Blue, qui suit les déboires...

le 11 nov. 2013

84 j'aime

5

Perfect Blue
Velvetman
9

Body double

Premier film de Satoshi Kon, Perfect Blue est un coup de maitre salvateur incarnant les déboires schizophréniques d’une artiste s’enfermant dans une paranoïa destructrice. Mima, belle et jeune...

le 20 janv. 2016

70 j'aime

6

Du même critique

Amarillo - Blacksad, tome 5
Stephane_Hob_Ga
6

Un jaune de l'espoir un peu délavé.

Blacksad fait partie de ces séries qu'on attend avec une impatience plus ou moins importante. Elle s'est démarquée, dès le premier tome, par le dessin de Guarnido , transfuge de Disney qui maîtrise...

le 17 nov. 2013

33 j'aime

8