Après le succès (in)attendu de Blanche-Neige et les Sept Nains, Walt Disney relança la production d’un nouveau long-métrage d’animation, en adaptant le classique de Carlo Collodi, Pinocchio.
Encore une fois, si on replace le film dans son époque, la performance est exceptionnelle et le film est d’une beauté étonnante. On regrettera cependant l’utilisation de la rotoscopie pour faire la Fée Bleue, ce qui détonne totalement avec le reste de l’animation. L’histoire ravira tous les adorateurs de l’œuvre de Carlo Collodi, l’équipe technique de Walt Disney parvenant à broder autour sans jamais la trahir ni la recopier et en y incorporant quelques scènes réellement dantesques, comme la fuite du train de Stromboli et des scènes plutôt dures pour le public visé, comme la transformation des enfants en ânes. Certains personnages sont exceptionnels, comme Honest John et Gideon, les deux bad guys du film ou bien évidemment Jiminy Cricket, véritable source comique du film (qui se permet même un écart de langage dans sa première scène, à hurler de rire si on le replace dans son contexte politico-historique). Comme dans Blanche-Neige et les Sept Nains, le film est illustré par des chansons iconiques, dont celle qui restera l’hymne des Grands Classiques de Disney : When You Wish Upon a Star.
Malgré tout le bien objectif du film, si le spectateur fait partie de ceux qui n’apprécie pas forcément l’œuvre de Carlo Collodi, il n’aura affaire qu’à un divertissement réussi, mais pas forcément passionnant. C’est mon cas.