Et donc du Z-streum-movie dont, dans un tel contexte de débauche contemporaine et intarissable de films de dérives génétiques géantes, il devient difficile de savoir à quel degré il faut le prendre. Les acteurs sont blasés (Michael Madsen is da boss), la star numérique du film est moche à souhait (et absente de certains plans où elle semblait pourtant prévue), le scénario est resté à la maison (il était malade), la photographie est une insulte (à tout) et la réalisation est conventionnelle (hem).
Allez, Jim se paie le luxe de la mise en abyme en nous montrant une équipe de tournage d'un film de psychokiller minable... qui va bien sûr se faire décimer par la créature locale, décidément affamée car à chaque apparition d'un nouveau personnage, il ne faut pas attendre longtemps pour la voir surgir et transformer instantanément sa cible en une petite brume rougeâtre.
Et nos pauvres acteurs et techniciens de troisième zone n'ont pas de chance car s'ils tentent d'échapper au fameux Piranhaconda (qui, entre nous soit dit ne ressemble pas vraiment à grand chose), c'est pour mieux tomber dans les pattes d'un groupe de preneur d'otages en série. A Hawaï, ça semble fréquent.
Bref, du pré-consommé qui correspond tout-à-fait à un mode "déconnexion neuronale" pour une fin de soirée. Et en bonus, le film comprend une chanson de surf rock qui chante les louanges du piranhaconda. Que demande le peuple ? Quoi, des bons films ?