Maelstrom lumineux

Le Secret du coffre maudit avait mis la barre si haut que sa suite avait de quoi décevoir. Pourtant Jusqu'au bout du monde reste mon préféré de la "trilogie". On y navigue à vive allure dans un délire visuel débridé (les crabes! Up and down!) mais parfaitement dosé et maîtrisé de bout en bout. Et quel souffle épique insufflé par Zimmer. Et je ne suis pas forcément un inconditionnel de Depp mais il est indéniable qu'il porte sans effort visible toute la saga. Cet épisode conclut brillamment tous les arcs narrartifs amorcés auparavant. Et quelle claque visuelle quand le Black Pearl et le Hollandais volant se rejoignent et ceinturent la tête de proue de la Compagnie des Indes.
Mais rien n'est parfait et je reste dubitatif sur l'identité de Calypso dont la révélation tombe un peu comme un cheveu sur la soupe et que rien n'annonçait dans l'épisode 2. Cela me laisse à penser que les scènaristes n'avaient pas forcément anticipé. Le deuxième point concerne la mièvrerie autour de la romance que l'on se traîne depuis le premier épisode. Heureusement cet aspect est parfaitement intégré à l'histoire générale. Sa conclusion (temporaire?) est bien gérée et satisfera les cyniques. Bel effort pour un film estampillé Disney qui nous a habitué à du convenu et du mielleux en terme de romance. Enfin le film est AUSSI une vraie comédie. Sa suite bien qu'agréable et proposant d'autres pistes sent davantage le réchauffé. C'est donc bien avec Jusqu'au bout du monde que la saga atteint son apogée.