Pirates des Caraïbes : Il était une fin

La Vengeance de Bardem accuse certes quelques défauts : rythme parfois trop soutenu, scénario légèrement trop rapide et méchant pas assez "bad-ass" par rapport à ses prédecesseurs : il est vrai que malgré le jeu toujours aussi personnel et atypique de Javier Bardem, Salazar peine à faire de l'ombre à un Davy Jones ou à un Barbe Noire.

Cela dit, ce cinquième volet aux allures de conclusion reprend à merveille les ingrédients de la saga : des aventures épiques, des batailles navales spectaculaires et un méchant hanté à souhait, ainsi que l’inénarrable Johnny Depp, plus attachant que jamais en un jack Sparrow désabusé et ivre les trois quarts du film (une mise en abîme réussie de la vie privée et publique de l'acteur qui s'illustre dernièrement plus par ses apparitions à scandale sous l'emprise de la dive bouteille que par ses grands rôles, et c'est bien dommage, Johnny, on t'aime quand tu te laisses pas aller !)

Et que dire du nouveaux couple entre la fille de Barbossa (qui est, en passant, une idée de scénario tout à fait passionnante) et le fils de Will ? Bien plus intéressant et doté d'une histoire mieux travaillée et attrayante que celle de Sirena (!) et de l'autre-dont-on-ne-se-souvient-plus-le-nom-tellement-il-est-insipide de la fontaine de jouvence... On en regrette cependant Pénélope Cruz, qui apportait une énergie nouvelle et son éternel charme latino à la troupe !

Et enfin, que n'ont-ils pas fait battre mon cœur d'enfant avec les retrouvailles tant espérées des amoureux de la saga originelle ! Enfin Orlando retrouve Keira et les deux amants ne sont plus maudits !!

Pour résumer : un film plus intimiste, qui use sans abuser d'un fan service agréable à l'oeil, et un Javier Bardem qui tient tout de de même bien son rôle !