Le film Plaire, aimer et courir vite a été pour moi une immense déception. J’étais ravie que le cinéma français s’intéresse une nouvelle fois à cette cause et je m’attendais à vivre, à ressentir, à être exaltée ou au moins touchée, par le nouveau film de Christian Honoré. Laissez-moi vous dire que ce ne fut absolument pas le cas. Serait-ce moi qui aie un cœur de pierre, qui serait complètement hermétique aux sentiments humains? Je ne saurais pas vous dire, car ce film est pour les critiques, bouleversant, il prend aux tripes, il vous retourne complètement. Au risque de paraitre crue, ce film m’a profondément ennuyée. Tout d’abord, les acteurs, qui sont pourtant excellents : j’ai trouvés leurs rôles respectifs plats, et j’ai eu un mal fou à ressentir une quelque conque émotion pour eux. Je n’ai ressenti aucune empathie, leur histoire, leur condition ne m’importait absolument pas. Les dialogues n’avaient pas une once de naturel, tout était pour moi mécanique, et fade. Les personnages se répondaient avec des citations d’auteurs entières, chose assez improbable au quotidien. Cela ajoutait énormément de lenteur au film, et j’ai trouvé que cela mettait une barrière entre le spectateur et les acteurs : pendant toute la séance, j’étais là, dans la salle, sur mon siège, je n’ai absolument pas été transportée. Le film est terriblement long, on sent bien les heures passer. Je dirais même que la fin a été un soulagement. Il n’y avait aucune fraîcheur, aucune vie dans le film. Il y a énormément de poncifs sur les relations homosexuelles, aucune poésie (seulement à certains instants), tout est attendu, presque grotesque. Je vais m’arrêter là pour le bien de tous, mais je pense que mon avis a été clair. Ah oui : j’ai quand même adoré les musiques, qui étaient très bien choisies, et il y a aussi de très belles images.