Pokémon, le film
6.2
Pokémon, le film

Long-métrage d'animation de Kunihiko Yuyama et Michael Haigney (1998)

Un an après l'hystérie du phénomène Pokémon qui a atteint tardivement l'Occident, voici que sort sur les écrans français le premier long-métrage animé tiré du dessin animé diffusé sur TF1 (lui-même inspiré du jeu vidéo éponyme). Suivant donc naturellement les aventures de nos héros Sacha, Pierre et Ondine et se situant à la fin de la première saison, Pokémon le film s'avère, contrairement à son prélude télévisé, beaucoup plus sombre et violent, le passage sur grand écran nous faisant revenir aux thèmes classiques des productions japonais à savoir les modifications génétiques et le contrôle du monde...


Des sujets maintes fois abordés donc mais plutôt bienvenus ici, la série animée étant pour le moins axée sur l'aventure et l'humour gnan-gnan destiné aux enfants en bas âge. Pour cette aventure inédite, nos héros vont devoir (comme dans le jeu) affronter le plus puissant des Pokémon à savoir Mewtwo, créature crée par l'Homme et clone d'un Pokémon légendaire jamais approché : Mew. S'inspirant de Jurassic Park pour le clonage d'animaux disparus, l'intrigue se dévoile peu à peu à travers un traquenard où Mewtwo va dévoiler à nos adolescents ses plans pour gouverner le monde, écrasant sur son passage aussi bien humains que Pokémon...


L'animation demeure basique, conservant la même qualité que la série TV à laquelle les Américains ont d'ailleurs rajouté quelques animations 3D, supprimé un prélude sur les origines de ce Némésis et remplacé quelques dialogues jugés inappropriés. En revanche, l'histoire un poil plus adulte (ou plutôt moins enfantine) nous fait immédiatement accrocher au métrage, tout en gardant à l'esprit que Pokémon le film est avant tout et principalement destiné aux fans du jeu et du dessin animé qu'il prolonge. Ainsi, sans être fabuleux ni pleinement réussi, ce premier passage sur grand écran parvient tout de même à conquérir les aficionados avec une certaine aisance. Les réticents de base, en revanche, s'ennuieront ferme.

Créée

le 14 mai 2019

Critique lue 134 fois

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